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Francis Traunig est né à Genève en 1954. Après un parcours scolaire sans éclat, il fait un apprentissage commercial. Diplôme en poche, il part attraper la lumière au lasso avec son premier appareil photo lors d’un voyage en auto stop, pendant deux ans, autour du monde. Reportage sur le trafic de drogue au Maroc. En 1981, il reprend un commerce de mode masculine. Tire le portrait de ses clients dans le magasin. Premières publications. Traversée du Hoggar en voiture solaire. Benidorm - petite réflexion en 600 portraits sur les baigneurs de la Costa Brava - exposé en 1990 au Musée de l’Elysée de Lausanne. Nombreux voyages au Mexique : Le drap rouge, Réalités Zapatistes, Rites religieux, Dix Mexicaines admirables, etc… Expose, s’expose exalté par la gaieté et fait son profit de vernissages, qui, finalement, le lassent. Publication de Au Coeur du Pli, 25 portraits, texte et image, tirés de ses, à peu près, 2000 clients photographiés en quinze ans. S’enchaînent : Le regard de l’arme, Superpositions, Voyages et autres Troublements, qui donnent lieu à une petite publication éditée par Humus. Créer des liens pour franchir les abîmes, fait de lui essentiellement un portraitiste. « J’aime la photographie parce qu’elle me propulse physiquement dans le réel et me permet d’embrasser la chair du monde. Un écrivain, un peintre, lorsqu’ils veulent décrire ou peindre un lion, peuvent le faire dans leur atelier, dans leur chambre ; un photographe ne peut s’abstraire du tangible et doit aller au charbon, se dresser dans la lumière et faire face au rugissement s’il veut photographier le rugissement. » Francis Traunig |